Pascal PIERRET

Site dédié à la mémoire du Docteur Pascal PIERRET
30 septembre 1949 à Grandpré (08)
13 avril 2016 à Brives-Charensac (43)

Témoignages

Pour temoigner...

Envoyer votre témoignage à l'adresse famille@pierret.life, en indiquant bien vos nom et prénom, votre relation avec Pascal et si vous désirez que votre témoignage soit publié sur ce site ou afficher ou lu lors de la cérémonie.

François Liard, médecin généraliste à St Epain (37800)

Cher Pascal,

Quand le doyen de la faculté de Tours nous a demandé d’imaginer, puis réaliser l’enseignement de la médecine générale, tu nous as fait pédaler comme des fous pour essayer de te rattraper. Tout était à faire et on suivait la loco… Mais tu avais 20 ans d’avance… Bien peu comprenaient ce qui allait se passer.

Et puis tu as pris en main l’UNAFORMEC, puis le FAF ou tu as cru que l’on pouvait faire avancer la santé publique en faisant plus propre(http://www.liberation.fr/france-archive/1996/02/03/la-formation-continue-dans-l-oeil-de-la-justice_163895) .

Mais la Loi sur les lanceurs d’alerte, c’était pas en 96, mais au mieux en 2017 !
T’avais encore plus de 20 ans d’avance, mon Pascal.

Tu as pris beaucoup de coups, mais dans tous les combats il faut des passionnés qui nous disent que c’est possible de changer le monde, à nous, les soldats ! Et pour tout ça, tu as mon admiration éternelle.

Mais là Pascal il fallait pas que tu sois en avance pour aller au paradis. Remarque, ça me fait marrer d’imaginer la tête de St Pierre en te voyant arriver. Il a intérêt à être bien organisé le paradis, juste, droit et honnête , parce que tu lui lâcheras pas les baskets à l’autre barbu ! Ca tombe bien que cette idée m’arrache un sourire, parce que c’est plutôt avec les yeux humides que je t’envoie ce petit mail. J’suis pas pressé, mais laisse un mot à l’entrée pour trouver le bistrot. Ils ont surement du Chinon à se glisser derrière la cravate.

Je suis malheureux de ne pas pouvoir marcher ce prochain dimanche encore avec toi, et tous ceux qui t’aimaient, mais je me suis pris les pieds dans les spatules, et suis cloué à la maison pour quelques semaines encore. Alors je dis à tes enfants et ta compagne ce que j’aurais voulu dire de vive voix : tu étais un grand bonhomme Pascal, et je fais partie de ceux qui te doivent beaucoup.

Je t’embrasse

Baptiste Rabourdin, neveu

Pour moi Pascal ce n'était qu'un visage confus de mon enfance.
Jusqu'à ce 24 Août 2012 où, de passage à Sainte-Eulalie, j'ai pu l'appeler et nous avons raccroché la balade/visite qu'il organisait.

Une formidable virée parmi les bâtisses cachées dans la forêt. Je découvrais sa barbe et son bâton qui le faisait ressembler à un patriarche en marche !
Et Samuel était persuadé qu'il avait rencontré le véritable père Noël !

Je remercie une nouvelle fois Geneviève pour l'accueil impromptu le soir même (nous avions déménagé un piano je crois) et je garde le souvenir d'un oncle doux et malicieux. Quel dommage donc que de ne l'avoir rencontré qu'une fois !

Carole et moi vous embrassons très affectueusement. Que cette "fête" soit belle. Que cette marche au au Mont Mezenc vous fasse sentir sa présence, quelque part à la source. 

Sophie Doussau, chambre d'hôtes Gascogna Terra

Votre père est passé chez nous il y a longtemps, peut-être 10 ans et je ne l’ai jamais oublié…

Il est arrivé tard le soir, il faisait les chemins de St Jacques. Il s’était arrêté à La Romieu, avait cherché quelqu’un pour l’héberger. Il était tombé sur le médecin acuponcteur du village qui l’avait fait dîner et nous l’avait amené tard dans la soirée, ne pouvant le loger. A l’époque, nous faisions chambre d’hôtes, nous sommes loin des chemins de St Jacques et ce n’est pas notre clientèle, je ne sais pas pourquoi le docteur nous l’a amené. Le docteur à payé sa chambre et nous l’a confié.

Il a dormi chez nous, et au matin, comme je le sentais fatigué, je lui ai proposé de reprendre la route après le déjeuner de midi. Il voyageait nu … sans argent, sans téléphone, sans sac à dos, sans sac de couchage, sans tente… juste ses vêtements du jour. Il était grand, il avait l’air de souffrir. Il m’a dit qu’il habitait Ste Eulalie en Ardèche, qu’il était médecin généraliste. Qu’il avait des enfants à Paris, qu’il était séparé, divorcé, je ne sais plus … je me souviens juste qu’il était très courageux. J’étais impressionnée par sa volonté de faire le chemin sans un sou, sans un sac, comme un vrai pauvre, totalement démuni, comptant sur la charité …. Il m’a dit que quand il ne trouvait pas d’hébergement gratuit, il dormait à même le sol, et que quand il avait froid, il recommençait à marcher dans la nuit.

Après le déjeuner, je l’ai raccompagné à La Romieu pour qu’il retrouve le Chemin. J’ai bataillé avec lui pour qu’il accepte une pièce de 2 € … mon argument : qu’il puisse téléphoner à ses enfants en cas de problème. Et puis je l’ai laissé partir.

L’année suivante, j’ai reçu une carte postale de lui qui disait : je suis arrivé à St Jacques de Compostelle, et je suis revenu à pied chez moi à Ste Eulalie : je n’ai pas dépensé les 2 euros que vous m’avez donné.
Pour moi, c’est une merveilleuse histoire. J’ai toujours beaucoup pensé à lui, comme un vrai pèlerin, un homme sensible et courageux, confiant… je l’admire, je suis triste de ne pas l’avoir revu.

Si j’avais pu ce samedi, je serais venu pour lui rendre hommage. J’aurais voulu faire la route sans un sou, sans un sac…. comme lui.

Fulvia Pietrini, médecin généraliste à Labégude (07200)

A toi, Geneviève et vous les enfants de Pascal,
Cette nouvelle attendue et redoutée est annoncée en ce triste jour. Mon chagrin n’en est pas moins vif.

Ce matin je regardais mon cerisier en fleurs ; il est chargé et , comme depuis le moment où la végétation a repris, j’ai pensé que cette année les fruits, ainsi que l’an passé, trop nombreux si la promesse est maintenue, seront perdus : Pascal et toi ne viendrez pas les ramasser pour l’Ardéchoise. Tant pis pour les cerises.

J’ai du chagrin, bien sûr mais j’ose à peine le dire , tant le vôtre doit être plus intense, car je sais ce qu’est la perte d’un être aimé.
Evidemment les louanges et les remémorations émues vont pleuvoir.
Mais c’est sans doute que Pascal a effectivement été quelqu’un d’exceptionnel dont je puis dire que le regard taquin me scrute et continuera de le faire, lors de presque chacune de mes prescriptions et me conduit à les alléger de plus en plus.

Merci Pascal pour ces moments partagés, pour ta sagesse, pour ton rire.
Merci d’avoir été toujours si gentil tout en m’aiguillant fermement vers une voie moins intrusive pour mon entourage, mes patients.
Merci aussi pour tes magnifiques photos, qui m’ont donné oxygène et rêve alors même que je restais enfermée dans mon bureau.
Merci enfin de m’avoir montré que, même dans la maladie grave au pronostic sombre, la vie et la joie existent. 

Annick Jacquemet Belouze, amie

Chers Pascal et Geneviève
En recherchant des photos, ce matin, j’ai revécu tous ces bons moments passés à Bard, avec vous, avec nos enfants et petits-enfants, où le feu semble être l’élément dominant dans nos rencontres...
Toutes ses “Transmézencoles” aussi , sur ces magnifiques chemins entre Ardèche et Haute-Loire, avec la découverte du patrimoine régional, les rencontres avec vos amis et familles, les pique-niques fabuleux, les bivouacs au sommet du Mézenc ou au bord du lac de Saint Front... ce passage symbolique d’une maison à l’autre !
Vraiment merci à tous les deux pour ces moments extra-ordinaires !
Vous marchez en ce moment sur des chemins plus difficiles, solitaires et sans destination sûre ! Je ne pense pas que ça déplaise à Pascal, lui qui aime les défis ! Moi je crois vraiment que ce ne sont pas des impasses et qu’ils déboucheront forcément sur des espaces lumineux où nous nous retrouverons un jour.
Mes pensées amicales et chaleureuses vous accompagnent tous les deux dans votre chemin de vie actuelle, avec ses épreuves à la fois communes et particulières à chacun de vous.
Je vous embrasse fort.

Jean Luc Magat, médecin généraliste à Coucouron (07470)

Adieu Pascal, cher Confrère et Ami.

Tu laisseras en nous le souvenir d'un homme passionné et toujours passionnant, convaincu et parfois convainquant et d'un homme courageux.
Il y a quelques semaines encore, à la Maison de retraite de Pradelles où nous nous rencontrions le Mercredi, parfois tard dans la soirée, tu continuais consciencieusement ton métier de médecin coordinateur, sans jamais te plaindre, malgré l'immense fatigue qui t'envahissait et que tu avais de plus en plus de mal à cacher.

Perrine Merchat, coordinatrice pour l'Ardéchoise

Toute l’équipe de l’Ardéchoise se joint à moi pour présenter nos sincères condoléances à la famille du docteur Pierret.

Depuis des années il accueillait chez lui des cyclistes de l’Ardéchoise.
Après les efforts de la journée ils trouvaient un merveilleux accueil à Ste Eulalie.
A chaque fois les cyclistes repartaient enchantés par leur séjour chez ce « personnage atypique» 

Chantal Ricca, marcheuse

Merci Pascal pour les magnifiques marches du lundi après-midi.
Vous nous conduisiez chaque semaine hors des sentiers battus pour nous faire découvrir les trésors de la nature. Vous nous avez fait bénéficier de vos connaissances géologiques et botaniques. Nous vous sentions amoureux de ces paysages ardéchois.
Toutes ces sorties étaient bien planifiées, organisées, ouvertes à tous de Pâques à la Toussaint. C’était un réel plaisir pour moi d’y participer.

Je ne serai pas là dimanche prochain aux Estables, mais lors de ma prochaine ascension du Mezenc, je penserai à vous. Merci encore pour votre générosité.

Isabelle, Denis et Clément Jouffre, patients et voisins

A toi, le marcheur infatigable, le docteur, le voisin, l'ami.
Pour ces balades du lundi à travers chemins, ruisseaux, rivières de pierres et prairies.
A la recherche d' une ruine, d'une chapelle, d'un moulin...
A la découverte d'un patrimoine, d'un pays, d'une Histoire.
Pour ces mots que tu savais mettre sur nos maux.
Pour ces «veillées des voisins», pour ta gentillesse.
Merci Pascal
Quelque part là-haut, entre Monfol et Séponet, les beaux aconits perdront un peu de leur éclat. 

Jeanne Chareyre, amie

La maladie a été la plus forte. Nous garderons de Pascal le souvenir de cette silhouette imposante et rassurante, avec son grand chapeau marchant sur les sentiers de la montagne qu'il avait appris et connaissait bien, et dont il aimait les paysages. Il nous aura instruit sur l'histoire, la botanique, la géologie, le volcanisme, nous lui devons beaucoup...Il avait une grande sagesse et beaucoup d'humanité.
Merci Pascal pour les belles balades sur itinéraires méconnus, hors des sentiers battus, au pays de sucs et des fleurs sauvages dans une nature préservée.
J’ai découvert mon pays, tu aimais partager ton savoir. Oui vraiment, riches les balades du lundi, tu faisais bcp de photos. j’en faisais aussi, nous les échangions aussi.

PASCAL, merci, merci. Je ne te dis pas Adieu. Je ne te dis pas « repose en paix » ces mots pour moi ne signifient rien ; un verset bouddhiste dit « l’homme et l’âme de l’univers et l’univers est infini ».
A nous Pascal de récolter ce que tu as semé. A nous de suivre l’empreinte de tes pas avec l’âme fervente qui fut la tienne dans l’univers infini. 

Matthieu Saliman, filleul

Hier soir, j’ai appris ton grand départ.

En 1975, à Reims, mes parents t’ont choisi pour que tu deviennes mon parrain. Cela fait 40 ans maintenant… Et maintenant que je te connais bien, je sais que ce n’était pas juste pour le rituel à l’église, mais aussi et pour que tu sois un compagnon spirituel.

Aujourd’hui, mes souvenirs se bousculent dans ma tête et je te revois, chez toi, dans ton village de Sorigny, où je venais te voir enfant : comme tu me semblais grand et fort !

J’ai grandi et nous avons parlé, beaucoup échangé. Tu étais cet épicurien, philosophe, heureux. Quand je passais te voir à Paris, tu aimais me bousculer, toi qui avais cheminé.

Oui, tu aimais bien provoquer, et, à la question de la vie après la mort, en bon scientifique, tu répondais uniquement « Survie de l’espèce ». Que pouvais-je répondre d’autre, moi qui faisais des études de biologie ?

Je me rappelle du jour où tu m’as fait découvrir Khalil Gibran, ce poète libanais et dans « le Prophète », ces quelques vers : « Vos enfants ne sont pas vos enfants, ils sont les enfants de la vie qui se désire. »

J’ai gardé ces paroles dans un coin de ma tête : ma spiritualité à moi est devenue un mélange de foi et de raison.

Je me rappelle aussi d’un jour, lors du rassemblement international de la communauté de Taizé, à Paris, t’avoir invité à m’accompagner. Les jeunes se rassemblaient et s’asseyaient, en groupe, pieds nus, pour un temps de recueillement. Les temps de prière y étaient beaux, reposants, méditatifs, apaisants.

Tu connaissais bien ces groupes pour les avoir fréquentés et fidèle à toi-même, tu m’as répondu, avec un sourire taquin, « Oh non pas question, en plus, ça va sentir les chaussettes ! » Sacré Pascal !

Et puis, j’ai quitté l’hexagone, je suis parti loin à La Réunion, dans l’océan indien, m’occuper des oiseaux et des plantes en voie de disparition. Avec moi, j’ai emporté cette photo de toi, de toi avec tes enfants.
 

Yves Gervais, ami

Je n’étais pas un intime de Pascal, mais je l’ai côtoyé pendant un certain nombre d’années, avant son installation à Sainte Eulalie, et j’ai pu apprécier ses convictions, son sens de l’initiative, son courage, sa droiture et ses qualités de coeur.

L’image qui me vient est celle d’un fleuve, un fleuve de vie.
Maintenant que ce fleuve est allé à la mer, il nous reste ce qu’il a fécondé en nous, et qui demeure une part de notre vie. 

Brigitte Verger, cousine

 J'entends encore ta voix au timbre si particulier, nous expliquer le bienfait des plantes et fleurs comestibles, tu nous as emmenés sur tes terres Ardéchoises, nous faire l'apologie du Chenopode; à chercher nous l'avons trouvé, j'avais l'impression de détenir un trésor en mon panier. De mains en mains, il passera pour finir à la casserole entre les doigts de fée de ta douce Geneviève qui en un tour de magie nous l'offrit en gastronomie dans votre nid si douillet. Nous en sommes repartis, avec dans nos valises, "les fleurs du bien" Dans nos cœurs tu nous tiens...

Roberto, ami

Bon voyage, Ami
Première rencontre en son cabinet, il y a 10 ans, et surprise de découvrir un géant barbu "à l'écoute" de son patient, prescrivant avec parcimonie.
Alors il s'est imposé naturellement comme "notre docteur".
Mais il est vite devenu plus que cela, un Monsieur rare que l'on a eu tant de plaisir à découvrir ainsi que sa douce compagne.
Ainsi est née une amitié faite de taquineries, de complicité et de sentiers à parcourir.
Nous perdons quelqu'un de cher à notre coeur et à notre humanité.
Pascal, tu a laissé un bout de toi en nous que nous voulons cultiver et nous te souhaitons bonne route vers un ailleurs ou l'on se reverra. 

Jean-Paul Rique, marcheur et ami

Il y a bien longtemps que j'avais été séduit par les balades que Pascal organisait tous les lundis sur ses terres ardéchoises. Nous avions appris à nous connaître et à nous estimer. Il m'a fait connaître les sentiers ardéchois, je l'ai entraîné sur ceux de la Haute-Loire. Il était la générosité même. Par la chaleur de son contact les nouveaux compagnons de marche qui se retrouvaient au départ sur la placette de Sainte Eulalie faisaient aussitôt partie de la famille. Son sens du partage était communicatif et tout au long du chemin, sans jamais se mettre en valeur, il savait saisir la moindre occasion pour amener chacun à dévoiler naturellement ses connaissances ou faire part de son expérience. Son empathie naturelle pour l'autre auréolait ces promenades et les transcendaient en un apaisant espace de liberté.
Le berger à la barbe blanche et au bon sourire chaleureux s'en est allé. Je suis triste.

Docteur Denis Pouchain, médecin généraliste à Vincennes (IDF)

Mon Pascal,

La dernière fois que nous nous sommes vus, c’était en 2002, lorsque tu as quitté (avec de calmes fracas) tes fonctions d’administrateur de la FPC à Paris, 16 ans déjà.

Entre 1980 et 2002 nous  avons parcouru le même chemin, car il se trouve que la faculté de médecine de Tours et la mienne étaient pionnières en termes de (ré)introduction de la médecine générale à l’Université afin que cette spécialité soit considérée à l’égale des autres, ce qui a été acté en 2015. Finalement il n’aura fallu que 35 ans pour que tes convictions profondes, inimaginables à l’époque dans l’esprit des politiques et des mandarins, deviennent une réalité concrète. Nous te devons tous beaucoup!

Nous avons beaucoup travaillé, beaucoup mangé et rigolé aussi, sans oublier quelques bouteilles de Chinon quand nous venions passer des weekends à changer le monde médical à Sorigny (avec les François, Joël et bien d’autres). Géant au pieds tordus, tu allais trop vite et tu étais légitimement trop exigeant pour les capacités de tolérance de ton doyen Tourangeau qui a fini par mettre (provisoirement) fin à cette expérience. Aujourd’hui le Département de médecine générale de Tours est florissant d’un grand nombre d’enseignants titulaires de grande qualité, et bien peu savent vraiment ce qu’ils te doivent. Une salle de ce département devrait porter ton nom!

Puis, tu es venu en Île de France pour prendre en main l’organisation de la formation médicale continue financée par l’assurance maladie et dépénalisante pour les médecins. A cette époque, je présidais le conseil scientifique de cette instance et j’ai pu continuer à apprécier ta rigueur, ton horreur de la malhonnêteté et de la magouille, et ton énergie pour faire aboutir tes idéaux sans compromission.

Le plus admirable pour moi, était ce mélange d’humanisme, d’ouverture d’esprit, de générosité et de gentillesse, couplé à une exigence de travail de qualité, de morale et d’honnêteté. Je garde le souvenir d’un grand frère qui m’a protégé et qui aussi m’a permis de faire des choses dans ma vie que je n’aurais jamais imaginées. Dans la vie, chacun rencontre des personnes qui, fondamentalement et sans le savoir, modifient les trajectoires de vie. Tu as été un de ceux là, et je t’en serais éternellement reconnaissant. Nous ne nous sommes pas vus depuis 16 ans, mais les photos installées sur ce site et les messages de tes amis montrent bien que tu as atteint ton graal : la sagesse et le bonheur profond.

Même mort, je t’embrasse.



Dr A. Liwerant

Bonjour
Je viens d'apprendre le décès de votre père que j'ai bien connu à l'unaformec puis à la direction du FAF enfin à MGFrance dans son travail avec Bouton avant qu'il ne se réinstalle en Ardèche
Un vrai militant droit et rigoureux au service de la médecine générale
Bon courage

Pr Vincent Renard, Médecin généraliste, Faculté Paris Est Créteil, Président du CNGE

Bonjour

j'apprends ce jour lors d'un déplacement le décès de votre père Pascal Pierret.

Pour avoir été pour MG France en responsabilité de la FPC pendant qu'il assumait les fonctions de directeur de l'OGC, les échanges entre nous
ont été nombreux, riches et passionnés.

Je me souviens de son caractère rigoureux, entier et sans concession qui a contribué à faire avancer le système malgré les obstacles qui à
l'époque étaient nombreux.
Je tenais à vous faire part de ce souvenir et à vous témoigner de ma sympathie dans ce moment difficile et que soit enrichie sa mémoire.

Très cordialement


Jacques Colléter (ami) et l'équipe de l'Ardéchoise

image introuvable
Bonsoir,

Cet après- midi, Jeudi 21 Avril 2016, l’équipe de l’Ardéchoise a déposé une plaque où repose Pascal

Nous nous sommes réunis ensuite évoquant les Balades du Lundi
Bises à Tous


Lise Colleter, voisine et amie (Restaurant Les Violettes) à Sainte Eulalie

Le souvenir m'est revenu ce matin.
Il y a 9 ans, un soir de juin, je fête mon anniversaire dans un petit appartement de Ste Eulalie, mitoyen à la maison de Pascal.

Soudain un de mes amis accoudé à la fenêtre nous interpelle : " hé venez voir, y'a un grand barbu avec un grand bâton au milieu de la rue, c'est qui ?! "
On aurait dit un enchanteur comme dans les contes pour enfants...
C'était Pascal, le docteur de retour de St Jacques de Compostelle.

On a crié, applaudit et avant même de rentrer chez lui, il est venu trinquer avec nous.
A cet instant, aucun de nous avions conscience du chemin qu'il avait parcouru, mais il y avait une certaine effervescence dans ce moment.
Nous étions dans la joie !

Des années plus tard, je suis toujours la voisine de Pascal.
Cette fois ce sont nos jardins qui sont mitoyens. Quelques mots et sourires quotidiens échangés au dessus du muret et ce chapeau de paille qui danse au milieu des fleurs.

 

Marie Héléne Certain, amie médecin

Cher Pascal,  et pour tous ceux qui t'aiment,

La première fois que j'ai vu ce grand gaillard, c'était en 1989, c'était sur le quai de la gare de Clermont Ferrand,

J'allais pour la 1ère fois à" l'école de Riom", où tu étais formateur avec Albert Hercek : ce fut pour moi un séminaire initiatique, avec ces
2 pointures de générations et de facon d'être et de dire différentes.

Ce fut le début pour moi , comme pour toute une génération de formateurs médecins généralistes, l'entrée dans l'aventure de la formation
professionnelle.

Tu étais très en avance au plan pédagogique,  ce n'était pas toujours compris, comme à la faculté de Tours, avec ta dream team, puis à l'Unaformec.

Mais   ton accompagnement exigeant, parfois vigoureux, pas toujours tendre, a mis sur les rails de nombreuses équipes qui ont œuvré dans des départements universitaires de Médecine générale et des organismes de formation continue,  dont celles du département de Paris Ouest, avec Claude Rougeron et Pierre Louis Druais, dont ce qui deviendra MG Form,association de formation pour les généralistes, avec Yves Gervais, Bernard Vedrine et Marie Héléne Certain. Toute une génération de formateurs t'a alors bien connu, et apprécié.

Ensuite tu as participé à cette institutionnalisation de la formation continue,  qui a permis une montée en qualité et en cohérence,  grâce à
des financements publics, au FAF, puis plus tard à l'OGC.

Ton caractère fougueux, entier, passionné,  dans notre milieu professionnel et politique, ça  a parfois fait des étincelles, qui ont pu être épuisantes, et destructrices.

Ta vie ne fut pas linéaire, avec ses différentes étapes, et toujours empreinte de passions.

Mais  ta famille, tes enfants ont toujours été ton point d'ancrage, tes 4 grands enfants, puis les 2 plus jeunes.

Lorsqu'aprés cette longue interruption, tu as choisi d'être à nouveau médecin généraliste  à Sainte Eulalie, quelques collégues t'ont à leur
tour accompagné dans ce retour à une activité médicale.

J'ai eu l'occasion de passer à Sainte Eulalie il y a quelques années, et j'ai senti que tu avais enfin trouvé la paix  que donne la proximité avec les gens et la nature, et entouré d'une tribu familiale comme tu la souhaitais.

Bien affectueusement


Françoise Pierret, cousine germaine (Congo Brazzaville)

Chère famille,

Depuis Pointe-Noire, au Congo Brazzaville, je me suis recueillie pour remuer mes souvenirs d’enfance et d'âge adulte.

Je suis profondément attristée du départ prématuré de mon cher cousin germain Pascal.

Je vous présente mes très sincères condoléances, et vous dis combien j’aurais aimé être avec vous pour partager ces moments difficiles et cruels, combien j'aurais apprécié d’entendre les témoignages concernant Pascal.

Vous avez demandé des témoignages. Permettez-moi de joindre le mien.

Nous étions 27cousins et cousines, issus de 8 frères et soeurs. Nos grands parents ont perdu une petite fille de 7ans, en 1928. Je pense que votre grand pere Paul ne l'a jamais connue.

C'etait une famille unie, chretienne et tres gaie. Notre grand-mère, Germaine,  tenait beaucoup à garder unie la famille, malgré l'éparpillement géographique de ses enfants.

Aussi, elle faisait le tour de toutes les familles créées par ses enfants en allant passer chez chacune d'elle 2a3semaines par an. Puis elle rentrait à Bruxelles ou elle habitait. Grâce à cela, tous nous avions des nouvelles détaillées sur chacun. Nos parents organisaient de temps à autres des fêtes, et comme nous habitions loin l'un de l'autre, une fête s'accompagnait d'un séjour de 2a 3 jours.

Je me souviens des retrouvailles a Grandpré, a Carignan, a Paturages en Belgique... C'est ainsi que sans nous voir souvent, nous, les cousins, nous nous connaissions et nous aimions. Pascal, est le numéro 2 par ordre d'aînesse des cousins, et moi j’avais le numéro 3, juste un an de moins que lui. Je n'ai que de bons souvenirs de nos jeux d'enfants. Nous nous entendions très bien. Déjà enfant, Pascal montrait des dons de leader.

On lui faisait confiance, on l'adorait. En grandissant, ces dons se sont affirmes; j'ai su qu'il a été un élève et un etudiant engagé. Oui il parlait bien mais surtout avec passion et conviction. Cela en faisait un séducteur de premier ordre. Plusieurs des cousines en étaient amoureuses. C'était un très beau jeune homme et il est resté flamboyant jusqu'au début des années 2000.

Ce qu'il a réalisé en tant que médecin, administrateur et créateur de projet, venait d'une analyse critique et percutante des besoins de la société. Et il y croyait et il s'investissait corps et âme. Malheureusement, début des années 2000, trop de choses l'ont déçues : son boulot au syndicat d'abord, son couple, son beau projet, précurseur aussi, tout cela en quelques mois l'ont anéanti.

Mais c'est un battant et il a trouvé la voie qui devait le remettre en scelle. À partir de cette période, nous n'avons malheureusement pas revu Pascal. Mais nous avions quelques nouvelles par Oncle Paul, votre grand père, et par Isabelle. À l'enterrement de tante Mado en janvier, nous avions appris l'état de santé de Pascal. Nous en avions été choqué. Pascal était revenu à Colfontaine, en 2011,si je ne me trompe.

Il avait été accueilli par papa, son oncle Jacques, à qui cela avait fait énormément plaisir. Moi, j'étais une fois de plus en Afrique, hélas.

Voilà mon témoignage. Je suis de tout coeur avec vous.

Hélène et Jean Marc Libois, belle famille

Cher Pascal,
Nous sommes au chalet et nos pensées vont vers toi qui a tant œuvré pour le rendre plus accueillant et agréable. Sois en remercié.

Nos pensées vont également vers toute ta famille réunie autour de toi.
Tu as voulu un départ festif : cela te correspond bien et cela est dans ta nature.
Bien affectueusement.

Lucie et Marc Pollidoro, amis

Nous marchions avant de rencontrer Pascal, bien sûr, mais nous passions à côté de l’essentiel, sans même le savoir.

Puis nous avons marché avec Pascal et nous avons redécouvert ces chemins, comme si on les parcourait pour la première fois.

Nous qui connaissions depuis l’enfance les arbres, les fleurs, les montagnes de ce pays, nous les avons appris avec lui.

Suivre son chapeau de paille, c’était une aventure ! S’assoir sur un rocher, déguster un quartier d’orange et des fruits secs en sa compagnie, c’était un privilège !

Il a su nous montrer les chemins qui n’étaient pas encore tracés.

Dans le paysage sa silhouette nous manque. Il y a un grand vide aujourd’hui dans notre cœur mais nous savons que Pascal sera là, dans chaque chemin, chaque drailhe, chaque ruisseau qu’il a traversé, tout nous le rappellera, le lys martagon et l’aconit napel, et chaque suc de ce paysage autour de nous.

Alors nous marcherons et nous essaierons de transmettre à nos enfants, nos petits-enfants, à nos amis, l’héritage de Pascal…le sens du mot partage.

Sophie et Philippe Marissal, amis et médecins

Bonsoir à toutes et tous.

Je me rappelle ces 15 jours passés à mon cabinet, à ta demande Pascal, alors que tes pas te ramenaient vers la médecine générale.

Beaucoup de complicités, de la découverte, de la déception aussi devant le peu d'avancés pendant tes années d'absence du terrain (et tes bâillements aux réunions de coordination de l'EHPAD). Les repas ensemble avec Louise ma dernière et vos grandes discussions. Elle pense à toi depuis le Japon.

Puis le temps de la redécouverte de la médecine générale, le partage sur les séminaires de formation, les recadrages de Sophie sur
tes sorties de puristes.

Et ce mot qui tombe dans nos boites mails, ta disparition et aussitôt, à Paris, le partage de cette information avec ceux qui te connaissaient.

Bon voyage Pascal, de la part de MG France et de tous ceux qui te connaissaient.

Découvre Compostelle par l'autre bout de la lorgnette.

Bonne route l'ami.

Charlotte Boniface, amie

Je suis très émue et très touchée…

Pour moi Pascal c'est l'homme généreux qui a su me révéler, me faire prendre conscience de l'importance de l'instant… de prendre soin de l'instant, oui…

Cet homme m'a fait avancer….

Il m'a lu « les pierres sauvages » de Fernand Pouillon sur l'abbaye du Thoronet et nous sommes allés visiter les abbayes cisterciennes dont il avait la passion, nous avons fait résonner Sénanque, Silvacane, Le Thoronet, Sylvanès, de nos voix. De très beaux moments… Nous écoutions les chants d'Hildegaard Von Bingen avec délice.
Et il est parti pour St Jacques sans un sou…

Nos chemins se sont rencontrés pour se séparer, peut être se rencontreront-ils encore dans le grand tout !
Nous ne nous sommes pas revus. Chaque année nous échangions quelques mails le 30 septembre, il me donnait des nouvelles des enfants et petits-enfants, de sa vie avec Geneviève.

Merci Pascal pour cette rencontre importante et inoubliable.
Caroline, Priam, Tiphaine, Emilie, Maël et Léa, je vous adresse de tout mon coeur toutes mes pensées de soutien, c'est une épreuve qui arrive beaucoup trop tôt.

Geneviève que je ne connais pas, je vous adresse toute ma sympathie et mon soutien.
Je ne pense pas pouvoir venir demain ne pouvant pas me libérer avant 16 heures et étant dans l'Hérault.
Mon coeur sera avec vous et une bougie sera allumée chez moi demain et dimanche.

Je vous embrasse de tout coeur.

Gilles Ronzière, Formateur MGForm

Pascal,
La nouvelle de ton décès m'a touché très fort. Je ne te savais pas malade.
Je connaissais de vue le Pascal Pierret directeur du FAF, puis j'ai rencontré lors de séminaires MGForm sur Lyon le Dr Pascal Pierret qui descendait de sa montagne ardéchoise pour venir se former à la ville.
Tu étais la terreur des jeunes animatrices tant tes remarques étaient  pertinentes, percutantes !
Ta grande carcasse, ta barbe et ton bon sourire nous manquent.
Marche en paix 

Bernard Letang, habitant de Sorigny

Originaire de la commune de Sorigny en 1952, j ai bien connu le Dr Pierret qui a soigné mes parents mais surtout l'homme imposant qui était tant à l'écoute des autres. Médecin certes mais tellement simple.
Mon fils Laurent a fréquenté l école primaire avec ses enfants. C'est avec tristesse que je présente mes condoléances à toute la famille.
Mon épouse née également en 1949 et moi gardons des souvenirs inoubliables de ce médecin hors normes qui avait une grande avance sur notre société.

Béatrice Pelletier, patiente

Je viens d apprendre le deces du Docteur Pierret....en conversant avec une habitante de Sorigny ou Il a exercé quelques années. .....
Je me souviens très bien de lui et de sa très belle famille. J avais 29 ans je venais de me séparer de mon mari et me retrouvais avec m'a petite fille qui n avait que 3 ans. La situation était difficile. Mon moral était au plus bas. Je suis venue me ressourcer pendant quelque temps chez mes parents à sorigny
Mr Pierret est venu souvent me consulter me parler me réconforter.. .
Il a été très à mon écoute.. ..il m a donnée courage
J ai souvent repensé à son charisme
Il était apprécié dans tout le village
Toutes mes pensées vers lui